Ces derniers temps, je m’interroge beaucoup sur l’impact de la technologie sur notre humanité.
À l’heure où l’intelligence artificielle s’invite dans tous les domaines, j’ai eu envie de replonger dans mes lectures d’étudiante. J’ai ainsi relu Être humain d’Abraham Maslow, publié en 1971… et pourtant terriblement actuel.
Quand Maslow mettait déjà en garde contre la technologie
Maslow rappelait que la société ne peut exister sans une relation équilibrée avec l’individu.
Or aujourd’hui, j’ai parfois le sentiment que le lien social s’affaiblit : les algorithmes nous enferment dans nos bulles, limitant les interactions avec ceux qui pensent différemment.
L’auteur posait cette question troublante :
« Qui a envie de permettre à un être diabolique de vivre plus longtemps ou d’accroître sa puissance ? »
En son temps, il évoquait la course à l’arme atomique comme un danger majeur. Il alertait sur le fait que la technologie peut rendre les individus malveillants plus puissants et plus difficiles à arrêter.
Aujourd’hui, cette réflexion résonne avec les défis posés par l’IA et par les concentrations de pouvoir technologique.
L’IA : un outil à encadrer par des valeurs humaines
Pour Maslow, les avancées technologiques doivent s’ancrer dans des valeurs fortes afin de rendre l’humanité plus sage, vertueuse et accomplie.
Alors que la France vient d’accueillir un sommet international sur l’IA, il est urgent de réfléchir à ce que nous voulons vraiment faire de cette technologie, et pas seulement à son impact sur l’emploi. Son influence sur nos enfants et sur l’éducation mérite d’être au cœur du débat.
Les promesses de l’IA dans l’éducation
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Personnalisation des parcours scolaires
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Détection rapide des difficultés des élèves
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Soutien accru aux enseignants
Les risques à ne pas sous-estimer
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Renforcement des biais et des inégalités
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Dépendance excessive aux algorithmes
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Perte de compétences humaines fondamentales : esprit critique, empathie, créativité…
Ne pas laisser l’IA façonner l’éducation sans réflexion éthique
L’éducation ne doit pas devenir un processus purement algorithmique.
L’IA peut être un levier formidable, mais elle ne doit jamais se substituer à l’humain. Les choix que nous faisons aujourd’hui détermineront si elle enrichira ou appauvrira nos capacités collectives.
La vraie question est simple : voulons-nous que la technologie définisse notre éducation sans débat, ou allons-nous poser des limites claires et éthiques dès maintenant ?
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