Chaque mois, deux élèves mettent fin à leurs jours à cause du harcèlement scolaire.
Ce fléau est omniprésent et aucun enfant n’y échappe totalement : même s’ils ne sont pas victimes ou harceleurs, ils en seront au moins témoins à plusieurs reprises au cours de leur scolarité. Et du témoin silencieux au complice, il n’y a parfois qu’un pas.
Les chiffres qui devraient nous alerter
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1 million d’enfants subissent du harcèlement chaque année en France.
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7 jeunes sur 10 ont vécu une forme de violence à l’école : 26 % harcèlement moral, 15 % coups, 14 % violences sexuelles, 9 % jeux dangereux.
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Le harcèlement touche 27 % des élèves de primaire, 25 % des collégiens et 19 % des lycéens.
Un reflet de notre société
Le harcèlement scolaire ne naît pas dans un vide. Il reflète un climat social où insultes et agressivité sont banalisées :
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Débats politiques transformés en échanges d’invectives.
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Experts qui se coupent et s’attaquent sur les plateaux télé.
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Figures publiques qui s’affrontent sur les réseaux sociaux.
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Influenceurs et stars de téléréalité qui valorisent le conflit.
Difficile d’espérer que nos enfants adoptent des comportements bienveillants s’ils grandissent dans un environnement qui normalise la violence.
Ce que demandent les parents
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7 parents sur 10 souhaitent interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
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90 % réclament des actions concrètes des pouvoirs publics.
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Le numéro vert 3018 reçoit chaque jour environ 500 appels de signalement.
Si l’aide aux victimes est essentielle, il est urgent de passer de la réaction à la prévention.
3 leviers pour agir
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Renforcer la prévention dès la maternelle
L’école doit être un lieu sûr où les enfants se sentent protégés. -
Intégrer les compétences psychosociales dans l’éducation
L’empathie, le respect, la gestion des émotions et l’esprit critique sont aussi essentiels que les matières académiques. -
Être exemplaires en tant qu’adultes
Les enfants ne créent pas la violence, ils la reproduisent. Montrons-leur ce que signifie le respect au quotidien.
Construire une société apaisée commence par nos gestes, nos mots et nos choix éducatifs.
Ensemble, faisons en sorte que chaque enfant aille à l’école avec le sourire, et non la peur au ventre.



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