Hier, je suis tombée sur une vidéo montrant la file d’attente au Mont-Saint-Michel.
Un embouteillage humain, silencieux, presque hypnotique. Et j’ai souri.
Parce que dans un monde où l’on veut tout, tout de suite, il est précieux parfois… d’attendre.
Ces moments “vides” en apparence ne le sont pas vraiment. Ce sont des sas, des respirations, des transitions essentielles.
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Attendre pour une glace et voir les enfants apprendre à patienter.
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Attendre son plat et savourer déjà le moment.
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Attendre que les enfants se préparent et se rappeler qu’ils vivent à leur rythme.
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Attendre la fin d’une sieste et s’offrir une pause mentale.
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Attendre que l’orage passe et redécouvrir le plaisir d’admirer ensemble.
Ces instants nous ramènent à un soft skill discret, mais fondamental : la patience.
Sommes-nous encore capables de patience ?
En France, 8 habitants sur 10 se disent moins patients qu’avant.
Aux États-Unis, 8 consommateurs sur 10 abandonnent un achat à cause de l’attente.
Un Français sur 2 juge intolérable l’attente chez le médecin.
Pourquoi ? Parce que nous vivons dans une société où tout est instantané : commander, s’informer, se distraire.
L’attente n’est plus perçue comme un temps utile, mais comme une anomalie.
La patience se cultive, scientifiquement
Une étude parue dans Nature Communications révèle :
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Quand on se concentre sur la récompense, on devient naturellement plus patient.
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Quand on réfléchit moins, on choisit plus souvent l’option “attente + valeur” plutôt que “immédiat + frustration”.
En clair : la patience est une compétence que l’on peut entraîner.
4 façons simples de cultiver la patience
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Fermer les yeux au lieu de sortir son smartphone.
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Respirer plutôt que râler.
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Expliquer aux enfants ce que l’attente apporte vraiment.
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Visualiser le bénéfice de l’attente plutôt que ce qu’on perd.
La patience n’est pas de l’ennui. C’est choisir de rester présent, même si le moment n’est pas parfait.
👉 Et vous, dans quelle situation perdez-vous le plus facilement patience ?
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