L’avis des autres, c’est la vie des autres : comment s’en détacher pour rester aligné avec soi-même
Le jeudi, c’est soft skills. Et aujourd’hui, on parle d’un art devenu essentiel : l’art de s’en foutre. Ou plutôt, comment ne plus laisser les jugements extérieurs dicter ses choix de vie.
Deux types d’avis non sollicités
Dans le monde hyperconnecté d’aujourd’hui, il existe deux grands types de personnes qui donnent leur avis sur tout, sans y avoir forcément été invitées.
1. Ceux de l’information
Ce sont celles et ceux qui ont un avis tranché sur tous les sujets d’actualité : climat, économie, parentalité, éducation… même s’ils n’ont lu que le titre d’un article ou quelques lignes d’un post.
Exemple concret : sur un post à plus de 200 000 vues que j’ai publié récemment, certains commentaires m’ont littéralement insultée. Un m’a dit que j’écrivais « de la mrde », un autre que le nom de ma boîte était « à cher ».
Pas très constructif, mais utile pour la visibilité : plus on commente, plus l’algorithme diffuse. Merci à eux, donc.
2. Ceux de la vie quotidienne
Plus insidieux, ce sont ceux qui commentent ta vie personnelle ou professionnelle, même quand tu ne leur as rien demandé. Ils pensent souvent te connaître mieux que toi-même.
Quelques exemples :
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Tu annonces attendre un troisième enfant : “Tu n’avais pas besoin d’un troisième.”
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Tu lances ton activité à ton compte : “Tu es sûre ? Ça va être dur…”
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Tu redeviens salariée : “Mais tu vas perdre ta liberté !”
Ces remarques ont un point commun : elles ne parlent pas de toi, mais de l’autre. De ses peurs, de ses projections, de sa propre vision de la vie.
Le soft skill essentiel : l’art de s’en foutre
Il ne s’agit pas de mépris ou d’indifférence, mais d’une forme de lucidité émotionnelle.
Comprendre que :
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Ce n’est pas vous qu’ils jugent.
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C’est eux qu’ils projettent.
Ce discernement émotionnel permet de faire le tri :
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Ce qui m’élève.
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Ce qui m’éloigne de moi-même.
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Ce qui ne m’appartient tout simplement pas.
Trois soft skills clés pour se détacher du regard des autres
Cet art de “laisser couler” s’appuie sur trois compétences que j’ai dû apprendre à développer consciemment :
1. L’assertivité
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Apprendre à dire non.
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Poser ses limites sans culpabilité.
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Arrêter de se justifier pour chaque décision.
2. L’estime de soi
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S’ancrer dans ses propres valeurs et dans ses choix.
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Accepter que cela ne soit pas toujours compris ou approuvé.
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Se rappeler que l’on n’a rien à prouver.
3. L’intelligence émotionnelle
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Accueillir ce que l’on ressent quand un jugement nous touche.
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Identifier si l’autre exprime une peur que l’on partage ou une projection déformée.
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Choisir consciemment : est-ce que je prends cette remarque ou est-ce que je la laisse là où elle est ?
5 pratiques concrètes pour cultiver l’art de s’en foutre
Voici quelques outils que j’utilise régulièrement pour rester alignée avec moi-même, malgré les projections extérieures :
1. Me poser une question simple : est-ce que cette personne assume les conséquences de mes choix ?
2. Nommer mes émotions pour éviter de réagir à chaud et exploser.
3. Utiliser la métaphore du sac à dos : je ne garde que ce qui me nourrit et me porte.
4. Répondre avec douceur ou humour, sans me justifier.
5. Écrire mes décisions à l’avance pour pouvoir m’y reconnecter quand le doute ou la critique surgissent.
Conclusion : un chemin inconfortable, mais libérateur
Choisir de ne pas laisser les autres diriger sa vie, c’est choisir de se respecter. Ce n’est pas toujours confortable. Mais c’est profondément libérateur.
Et vous ?
Quel est le pire conseil non sollicité qu’on vous ait donné ?
Partagez-le en commentaire pour qu’on en rie (ou qu’on en soupire) ensemble.
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